Être

" Celui qui n'a rien à faire" Rencontrer une personne qui n’a rien à faire, est un don qui peut arriver par surprise, à la façon dont vous recevez sur l’oeil en plein hiver, un miraculé flocon de neige. Celui qui va capturer tout le regard et faire que...

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Ce serait un matin, Une aspiration vers le bas Un coup de vent, Joues contre terre Par la gravité sublime D’une lumière en nous. Ce serait alors, Naissante au fond des ventres L’enfance de l’univers, Aussi belle et vaine Que le fol espoir d’un tout petit...

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Rendre doucement ses deux mains, sa figure Dans le haut-lieu de son écoute Et se laisser hisser, tout entier Par-delà les frontières de l’inconnue vie Qui n’a de corps que celui du regard. Qui n’a de regard que celui de l’amour.

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Je voudrais d’ici, te servir toute l’eau du monde, ou te voir courir encore à chaque ruisseau et te baigner des océans bleus. Que ton corps ne s’arrête jamais, que la rivière existe bel et bien, que tu sois suffisamment loin de moi et que je puisse t’étreindre...

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Aux illusions féroces de la destinée Au cœur qui bat son plein vivant : Veillez le temps, sans en tomber amoureux Ou alors que ce soit éperdument et que vous vous y perdiez pour de bon ; Ou que vous mourriez en lui, ou qu’il meurt en vous pourvu qu’il...

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Lorsque je regarde l’autre Par l’oeil où nul ne regarde, Le nom s’évanouit Et rien n’apparaît Que la plongée des vagues dans leur propre substance Que l’océanique mouvement d’une joie multiple.

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Lettre ouverte à l’enfant. Cueillir une fleur est un sacrifice que je ne consens à faire que si c’est pour l’offrir. Aussi, comme cueillir les fleurs n’est pas tant mon habitude, c’est par bouquets de petits mots que j’essaie d’embaumer l’alentour. Qu’est-ce...

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Baisse les bras Jusqu’à descendre, Jusqu’aux fruits déjà tombés Étreinte tendre et sucrée Embrasse la terre Et dors l’âme dans le ciel. Que les nuages te tourmentent Ou que les étoiles te flattent Reste donc toujours couché, Baisse les bras. Si tu es...

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C’est surtout qu’il n’y ait plus rien à faire Qui ramène à cette clarté brûlante ; Il y brûle justement le vêtement de nuit Dont s’habille le monde quand il est triste, Comme un morceau de chair perdu Ignorant l’espace infini du corps de l’amour.

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Les bienheureux Découvrent de leurs mains Qu’elles n’existent pas pour saisir Mais seulement pour ouvrir Et tout ce qu’ils touchent alors : Peintures, pianos, enfants, visages, Devient une porte Par laquelle vous entrez toujours chez vous.

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