De la Lumière, partie 4/10
Publié le 15 Août 2014
" Finalement, comment pourrait-il être défini ce que je suis et ce que vous êtes, que par le dessin de cet instant présent, de cette émergence du monde, de ces infinis mouvements;
Comment deux traits d'un même tableau, d'un même tracé, pourrait-il encore se distinguer, s'extirper l'un de l'autre et devenir deux ?
De même que le feu ne brûle pas le feu, et que la nuit n'obscurcit pas la nuit, ce qui s'en va et ce qui s'en vient ne peut le faire que par deux pas et ne peut exister seul; Il n'est de stable que cette avancée, cette nuée d'énergie mue par tous les pieds de l'humanité, sans qu'une jambe ne puisse jamais déterminer l'esprit qui la conduit.
L'homme habite le ciel bien avant que la terre ne tapisse son jardin, et alors que son regard se plante par l'inouïe beauté des premières fleurs, en lui le monde se renverse soudain.
Il place en-dessous ce qui est au-dessus, et au-dessus ce qui est en-dessous, et l'être ni ne s'incline ni ne se tend, il demeure l'axe par lequel basculent tous les univers.
Ciel limité dans les flacs, il scintille sous la lune sans conscience d'en être la lumière originelle; Son désir inouï pour les cieux lui coûte l’éternité mais jamais ne devient l'espace qui le fascine ... Voici un homme qui s'agenouillant sur la terre, prie à ses propres genoux ... "