L'amour se déshabille le matin

« Que reste-t-il de l’amour une fois qu’il se déshabille tant, qu’il est livré nu et sans honte comme une opinion, un caprice, un penchant, une erreur optique qui fait voir naturellement ce qui n’est pas. C’est quand il est jeté au sol, par la même indifférence où le petit enfant abandonne le papier brillant du bonbon si vite mangé et qui lui avait pourtant couté toutes ses larmes ; C’est sans passion, qu’une aspiration du vide, à peu près sans nom, déracine ce semblant de cœur, cette bouture stérile et la jette au feu, d’où ma foi, aucune fleur ne pousse, personne ne revient, et tout s’embrase. »