Je ne sais pas

Publié le 27 Mars 2014

Là où s'arrête la plus forte vague de fausseté, en cette plage peu fréquentable nature, sans sable fin, pleine d'algues et de cailloux coupants où les mouvements de la parole n'accostent plus, alors le mensonge s'arrête.

C'est ici, compagnons de voyage que je viendrais mourir. C'est ici que la mort amène sans toucher.

La vague qui me porte parmis les chants de sirène s'épuise de son élan. Là où la souffrance de la solitude se déchire et s'éteint dans un silence épais et obscur où nulle prière n'est entendue où nul pied ne saurait se poser,

Là, s'arrête le dernier naufrage.

Dirait-on que la lumière est ici ?

Dirait-on que l'homme est délivré ?

Dirait-on que l'on est arrivé ?

Mais qui donc alors qui ne serait ni vague, ni océan, ni bateau, ni homme,

parlerait ainsi sans prolonger la vague du fantasme aux rives du narcissisme du monde ?

Il est fait du Silence une réponse,

Lui donnant un sel,

une texture humaine.

Le Silence est absence, et de la douleur et de l'amour, et du sable fin, et de l'arrivée.

Rédigé par Gaëlle

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